Résine adaptogène qui gagne en popularité, le Shilajit pourrait aider à lutter contre la fatigue, les troubles digestifs, et les baisses de libido. En boostant la production de testostérone, il aurait aussi des bénéfices pour les sportifs adeptes de musculation. Mais quels sont ces avantages pour les athlètes ? On fait le point.
Le Shilajit c’est quoi ?
Le shilajit, ou “larme d’Himalaya”, et également connu sous ses diverses traductions en sanskrit “baume de montagne” “pierre de vie” “conquérant de la montagne”, est un composé naturel tirant ses origines de l’Himalaya, du Caucase et d’autres régions montagneuses.
Ce résidu, formé au fil des millénaires par la décomposition de plantes et d'autres matières organiques, est depuis des siècles dans la médecine traditionnelle ayurvédique.
Il est généralement récupéré dans les hautes montagnes au-dessus de 1500 m d’altitude lorsque les températures sont chaudes et qu’il se présente sous forme liquide. Il est ensuite traité et purifié, puis réduit en poudre pour la préparation de compléments alimentaires, plus pratiques à la consommation.
Il est récupéré sous la forme d’une résine noire à brun clair semblable à du goudron, et à la texture visqueuse. Sa composition complexe n’est pas entièrement décrite, mais on sait déjà qu’il est riche en :
- acide fulvique,
- acide humique,
- minéraux et oligo-éléments,
- acides aminés,
- vitamines.
La testostérone en musculation : quel est son rôle ?
La testostérone est l’hormone sexuelle stéroïdienne principale chez l’homme. Naturellement produite par le corps à partir de molécules de cholestérol, elle est sécrétée par les testicules en grande majorité, ainsi que les surrénales. On en retrouve aussi légèrement chez la femme provenant des ovaires, mais la production est bien moindre comparée à celle des hommes.
Cette hormone joue un rôle global sur la santé. Elle favorise la production d’énergie, agit sur la densité osseuse, sur la construction musculaire, sur la libido, et sur la production de cellules sanguines.
Mais quel lien avec la musculation ?
La testostérone est une hormone anabolisante. Elle joue un rôle crucial dans la construction et l’hypertrophie musculaire. En parallèle, elle inhibe la formation de masse grasse, ce qui la rend intéressante en période de sèche et joue sur le mental et la fatigue.
Shilajit et testostérone : quel lien ?
La composition du Shilajit est riche en acides humiques et fulviques. Or, ces derniers auraient des propriétés régulatrices hormonales intéressantes, notamment en ce qui concerne la production de testostérone.
Une étude réalisée sur des hommes entre 45 et 55 ans a analysé l’impact de la prise de Shilajit sur le taux de testostérone, au bout de 90 jours de cure. Les résultats semblent montrer une différence significative entre les personnes ayant pris du Shilajit et celles sous placebo.
Néanmoins, de nouvelles études sur le sujet devraient être à réaliser afin de confirmer ces premiers résultats encourageants.
Quels sont les autres bénéfices du Shilajit ?
D’autres bienfaits du Shilajit ont pu être évoqués au cours des dernières années. Parmi les plus connues, il pourrait participer à la bonne santé cérébrale, lutter contre la fatigue, lutter contre le stress oxydatif, ou encore être bénéfique pour la santé osseuse. Néanmoins, les études scientifiques fiables sont peu nombreuses et ces effets ne sont pas démontrés.
1. Le shilajit et Alzheimer
L’acide fulvique aurait, selon certaines études, des capacités à éviter, voire détruire, les agrégations protéiques à l’origine des plaques amyloïdes. Or, ces dernières sont impliquées dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Le shilajit pourrait donc être un aliment protecteur de cette maladie. Néanmoins, il est important de notifier qu’aucune étude scientifique fiable et au bon dosage n’a été réalisée chez l’humain, et qu’aujourd’hui, il est impossible d’affirmer ce bénéfice.
2. Le shilajit et ses fonctions antioxydantes
L’acide fulvique contenu dans le shilajit aurait des propriétés antioxydantes bénéfiques pour le corps, et permettrait donc de lutter contre le stress oxydatif. Une étude réalisée sur des animaux a montré que sa consommation engendre la production de glutathion, de catalase, et de superoxyde dismutase. D’autres résultats d’études ne sont pas en accord, et le rôle antioxydant du shilajit n’est alors pas clairement démontré aujourd’hui.
Comment utiliser le shilajit en musculation ?
Que vous preniez du shilajit sous forme de capsules, de gélules ou encore de résine pure, il est nécessaire de toujours suivre les préconisations du fabricant en ce qui concerne le dosage ainsi que le moment de prise.
En aucun cas le shilajit ne remplace une alimentation variée et équilibrée. En cas de pathologies, veuillez en parler à votre médecin traitant avant d’entamer toute cure de ce complément alimentaire. C’est notamment le cas pour les diabétiques, puisque le shilajit peut potentiellement abaisser la glycémie, ainsi que pour les personnes atteintes de phénylcétonurie, due à la présence de phénylalanine dans le complément.
Concernant son moment de prise, il est préférable de consommer votre shilajit au moment des repas. L’important est d’être régulier et de prendre votre complément chaque jour.